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Pour une romance impure...

 

 

Pour une romance impure et gynarchiste

 

Romance historique, new romance, dark romance, new adult romance, planetary romance, workplace romance…, nous avons chaque saison une nouvelle sous-catégorie. Avec, finalement, cinquante nuances grisâtres, parmi lesquelles aucune ne retient vraiment l’attention. Et pourtant, nous restons persuadés que c’est, précisément, son caractère populaire, spontané, parallèle, non académique, voire furtif ou dissimulé – bref, « impur », qui fait l’intérêt de cette littérature.

 

La force d’un être étant, comme chacun sait, de persévérer dans son être, bon ou mauvais, pourquoi ne pas surenchérir dans l’impur en imaginant un improbable accouplage, pour ne pas dire une vicieuse collusion entre, d’une part, les productions majeures, donc anglophones, du genre – disons de Jane Austen à Nora Roberts – et d’autre part certains chefs-d'œuvre isolés demeurés sans réelle postérité, mais où il est manifeste que la figure féminine est sublimée ; par exemple : Carmilla, de Sheridan Le Fanu ; She, d’Henry Rider Haggard ; Seven Days in New Crete, de Robert Graves, ou encore Sara, de Marion Zimmer Bradley.

 

Du côté français, on pourrait mentionner Monsieur Vénus, de Rachilde ; la Vénus d’Ille, de Prosper Mérimée ; l’Atlantide, de Pierre Benoît ; Renée Vivien et sa Dame  à la louve... Il y en aurait bien d’autres.

 

Le fruit de cette union illégitime serait une séduisante chimère, née – c’était certes prévisible ! – avec un supplément d’âme perverse, que je proposerais volontiers de baptiser « romance philogyne » ou « romance gynarchiste ». Pour les familiers de Johann Bachofen, « romance bachofénienne » pourrait aussi bien convenir...    

 

         

                                           

 

 

 

 



12/09/2017
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